L’épidémie de COVID-19, la fermeture des collèges et le confinement nous ont contraints à redéfinir le projet des Récits Numériques 2020.
Comme une déclinaison du projet initial décrit ci-dessous, nous leur avons proposé de raconter, individuellement, en image et en son, une situation quotidienne liée au confinement du point de vue d’un animal (réel ou imaginaire).
Ils ont été très réactifs et très créatifs !
Retrouvez l’ensemble de leurs contributions sur cette plateforme dédiée !
Le projet Récits numériques / Classes ouvertes propose aux élèves, répartis en équipes (5 équipes maximum par classe), de réaliser des récits filmiques en photos et en sons qui déclinent librement un même thème imposé.
Pour l’année 2019-2020, le thème retenu est celui de la relation entre l’humain et la nature, en lien avec la thématique de Manifesta, Traits d’Union.
Chaque équipe a pour consigne d’imaginer une histoire qui raconte un moment d'émerveillement, de surprise ou de peur face à un élément naturel. On entend par élément naturel tout ce qui est extérieur à l’humain et qu’il n’a pas fabriqué : la faune, la flore, les paysages, les phénomènes météorologiques ou telluriques, etc.
Nous les invitons à s’interroger sur ce que c’est que la nature pour eux. Où est-ce qu’ils la retrouvent dans leur environnement immédiat, là où ils vivent, dans le collège même, qui sont autant d’endroits que l’homme a modelé selon ses désirs et ses besoins ? Quelle importance a-t-elle dans leur vie ? Quelles histoires ça leur évoque ?
Nous leur proposons de faire un mouvement du réel à l’imaginaire (personnel, poétique, merveilleux). Nous voudrions qu’ils partent d’une réalité quotidienne pour montrer ce qu’eux seuls en voient, jusqu’à nous entraîner bien loin et, parfois, ne plus la reconnaître. Ils peuvent s’inspirer de situations qu’ils vivent, ont vécu ou rêvé. Ils peuvent aussi s’appuyer sur une histoire que quelqu’un leur a raconté.
Pour ouvrir leur imaginaire, nous commencerons par leur présenter un même corpus d’une dizaine d’extraits de films. Ce visionnage leur fera découvrir des genres de cinéma, des styles, des tons, des époques et des modes de récits différents, mais leur fournira aussi des références et des sources d’inspirations formelles.
Ce sont les éléments « déclencheurs » des récits. Chaque équipe imagine un récit en s’appuyant sur un ou plusieurs extraits choisis. Ils peuvent s’en inspirer (sur le fond ou la forme), en faire un remake, lui inventer une suite, développer un détail, en prendre le contre-pied, imaginer une histoire originale en écho à l’extrait, etc.
Les récits seront composés de matériaux originaux réalisés par les élèves : photos (travaillées selon un découpage cinématographique pour constituer des récits visuels), bande-son (voix, sons seuls, ambiances et musiques interprétées par les élèves) et textes.
Les créations finales prendront la forme de films courts (moins de 5 minutes) qui seront diffusés lors d’une journée de restitution à l’Institut de l’image puis, en ligne, sur le site du projet.
Le projet est conçu et encadré par Emmanuel Roy (réalisateur de films documentaires), Boris Gobin (assistant-réalisateur) et Emilie Allais de l’Institut de l’Image (coordination des actions pédagogiques).
Le projet, soutenu par le Conseil Départemental, la D.A.A.C. et la DANE, est coordonné par l’Institut de l’Image et développé par Anamorphose.
Coordination du projet
L'Institut de l'Image
Pôle Régional d’Éducation Artistique au Cinéma
www.institut-image.org
Une salle de cinéma pour (re) découvrir l’histoire du cinéma sous toutes ses formes.
Partenaire de la Cité du livre, l’Institut de l’image assure l’exploitation cinématographique de la salle Armand Lunel, salle classée Art et essai avec le label patrimoine.
La programmation de l’Institut de l’Image propose d’offrir aux publics les plus variés, la possibilité de revoir sur grand écran, les grands œuvres de l’histoire du cinéma. La diversité des films présentés permet de voyager dans le temps et l’espace pour découvrir des auteurs du monde entier et de toutes les époques. Un cycle de Ciné des jeunes s’adresse exclusivement aux plus petits avec un atelier proposé après chaque séance pour sensibiliser le jeune public au cinéma.
Parallèlement à son activité de programmation, l’Institut de l’Image développe, tout au long de l’année, de nombreuses actions pédagogiques en direction du jeune public et des adultes : elle accueille des lycéens dans le cadre du dispositif Lycéens et apprentis au cinéma, des écoles primaires dans le cadre du Plan Lecture de la ville, des cours de cinéma de l’Université de Provence, l’association est partenaire de trois lycées dans le cadre des options cinéma et coordonne au niveau régional le dispositif « Passeurs d’images », qui permet d’articuler des ateliers de pratique artistique avec des séances, spéciales ou en plein air auprès de publics exclus.Pour l’ensemble de ces actions, l’Institut de l’Image assure la mission de Pôle Régional d’Éducation Artistique au Cinéma, mission qui lui a été confiée par CNC depuis 1999.
- Repérer et recenser les expériences artistiques menées dans la région.
- Favoriser la rencontre avec les œuvres et les artistes.
- Interroger et questionner les expériences artistiques.
- Faire découvrir les dispositifs existants, les qualifier et les accompagner.
- Provoquer des rendez-vous réguliers avec les acteurs régionaux
L’Institut de l’Image coordonne le site dédié à cette mission pour la région Provence Alpes Côte d’Azur : www.pole-paca-cinema.com
Équipe artistique
Emmanuel Roy
Je suis réalisateur et monteur de films documentaires.
En 2006, j’ai réalisé Histoires d’œufs, un premier film qui m'a entrainé en Sibérie à la rencontre de fantômes et de grues. En 2013, est sorti au cinéma La part du feu, mon premier long-métrage documentaire. Ma toute dernière réalisation est un documentaire interactif sur le travail de Ken Loach : How to Make a Ken Loach Film (2016). Je m’embarque volontiers dans des projets atypiques et collectifs comme Chant Acier (2016, co-écrit avec François Bon et Annabel Roux), Nos chers paradis (2015, co-réalisé avec Blandine Grosjean) ou le projet de série documentaire Marseille est une femme (actuellement en écriture avec 4 autres réalisatrices et réalisateurs marseillais).
Je pratique les ateliers depuis presque aussi longtemps que je travaille. J'ai un vrai plaisir à partager les outils et les découvertes que je fais en chemin. Et c'est une autre manière de rencontrer et d'interroger collectivement le monde. Ces dernières années, j'ai mené des ateliers avec Anamorphose (que j'anime avec Clément Dorival), Lieux Fictifs (à Marseille et, en particulier, à la prison des Baumettes) ou encore les Ateliers Varan (à Paris et à l'étranger).
Boris Gobin
Je mène des ateliers audiovisuels, prends le son sur des tournages documentaires et réalise des documentaires sonores.
C’est lors de mon cursus en cinéma que je découvre, avec Lieux Fictifs à Marseille, des démarches entre pratique, pédagogie et engagement, que j’explore ensuite au sein du collectif Les Yeux de l’Ouïe à Paris de 2012 à fin 2016, à travers différents ateliers audiovisuels en prison, en collèges et centres sociaux.
Collèges participants
chargement de la carte - veuillez patienter...
Collège les Garrigues Classe de 3eB, accompagnée par Jennifer Fakiri (Documentaliste) et Frédéric Serra (Histoire-Géographie-EMC) Rognes Provence-Alpes-Côte d'Azur, France | |
Collège Jas de Bouffan Classe de 4e3, accompagnée par Anne Sophie Dandelot (Français), Eva Pantera et Fiona Quintin (Arts plastiques) Aix-en-Provence Provence-Alpes-Côte d'Azur, France | |
Collège Joseph d'Arbaud Classe de 5e6, accompagnée par Sophie Gérard (Français), Dorothée Neuviller (Arts plastiques) et Rolland Rajaonarivony (Technologie) Salon-de-Provence Provence-Alpes-Côte d'Azur, France |